Choisir un groupe électrogène

On choisira son groupe électrogène en fonction de plusieurs critères.

Le besoin en puissance Regarder sur la plaque signalétique de l’appareil à faire fonctionner avec le groupe quelle est sa puissance nominale, c’est-à-dire son besoin en courant. Si ce chiffre est donné en ampères, le multiplier par la tension pour obtenir la puissance en watts.

Exemple : 14 ampères x 230 volts = 3 220 watts.

Mais la puissance nominale n’est pas tout : il faut prendre en compte la puissance indispensable à son démarrage obtenue en multipliant la puissance nominale en watts par le coefficient de démarrage de l’appareil :

coefficient 1 : ampoule, téléviseur, radiateur, chauffe-eau, plaque chauffante coefficient 1,5 : perceuse, machine à café coefficient 2 : micro-ordinateur, rabot, ponceuse, meuleuse, caisse enregistreuse coefficient 3,5 : lave-linge, sèche-linge, bétonnière coefficient 5 : réfrigérateur, congélateur, nettoyeur haute pression, climatiseur. Cette puissance au démarrage est la puissance nécessaire au fonctionnement de l’appareil qui détermine donc le choix du groupe.

Quelques chiffres repères de puissance au démarrage requise :

projecteur halogène : 500 W - néon : 800 W téléviseur : 400 W - chauffe-eau : - plaque électrique : 3000 W four : 1500 W - bétonnière : 2 400 W - taille-haie : 720 W coupe bordure : 600 W - perceuse : 960 W pompe vide cave : 1000 W rabot électrique : 960 W Bien vérifier que les câbles, se comportant comme des résistances, vont bien transmettre la puissance demandée. Plus le courant demandé sera élevé, plus la section des câbles (en mm2) sera importante et plus la longueur maximum du câble sera réduite.

Exemple :

Pour une intensité de 2,3 A, un câble de 1,5 mm2 sera nécessaire et sa longueur pourra aller jusqu’à 100m. Pour une intensité de 16 A, avec le même câble, sa longueur maximum sera de 14m. Pour disposer d’une longueur de 100m environ, il faudra une section de câble de 10mm2.

Dans la plupart des cas, la puissance maximale du groupe électrogène ne sera pas sollicitée en permanence. Il suffit d’observer l’utilisation d’un marteau pneumatique ou d’une scie circulaire. Se baser alors sur la puissance maximale du groupe.

Pour des applications où la puissance sera sollicitée en permanence ou au moins pendant plus de 30 minutes d’affilée, choisir un groupe en fonction de sa puissance continue.

La vitesse moteur C’est la vitesse du moteur qui détermine la fréquence du courant.

Les groupes diesel et essence, équipés de moteurs monocylindres avec refroidissement à air, tournent à 3 600 tours/mn. Ils peuvent fonctionner quelques heures (3 à 4 maximum) suivies d’un temps de repos de 30 minutes environ pour refroidissement.

Chez les groupes dits «inverter», la vitesse moteur, s’adaptant à la demande en courant de l’appareil branché, varie de 1 500 à 3 600 tours/mn. Leur rendement est donc meilleur de même que la qualité du courant fourni.

Plus le réservoir de carburant est grand, plus le groupe sera autonome et moins il faudra utiliser de bidons de réserve. Il ne faut toutefois pas oublier les temps d’arrêt du moteur nécessaires à son refroidissement.

Mais il faut également tenir compte du fait qu’un réservoir de grande capacité rempli à ras bord augmente bien évidemment le poids du groupe électrogène et ne facilite pas sa maniabilité.

Remarque : il existe des groupes avec moteur gasoil à consommation très réduite qui peuvent être directement connectés au réservoir d’un véhicule diesel en éliminant ainsi tout réservoir supplémentaire.

Manuel ou électrique ? Un groupe à démarrage manuel se met en route avec un lanceur, comme une tondeuse à gazon. Le démarrage électrique, plus pratique, s’effectue avec une clé qui actionne le démarreur relié à une petite batterie mais en cas de panne, un lanceur est prévu, par précaution.

Jusque 35 kg, les groupes électrogènes, munis de poignées, se transportent facilement.

Au-delà, un système de roulettes ou de kit brouette sera le bienvenu.

La plupart des groupes restituent du courant 220 volts monophasé. Mais le branchement d’appareils de 400 volts nécessitera un groupe triphasé. Certains groupes adaptés peuvent fournir les deux. Il existe aussi des appareils munis de plusieurs prises (12V, 230V, 400V).

Faites votre choix en fonction de vos utilisations.

La protection IP 23 représente une protection contre la pénétration de corps étrangers de taille supérieure à 12,5 mm et une protection contre l'aspersion de l'eau des deux cotés sous un angle de 60° maximum ; La protection IP 24 représente une protection contre la poussière et contre les projections d'eau venant de toutes les directions.

Les groupes électrogènes fonctionnant à l’essence (sans plomb 95, 98 ou super) sont généralement utilisés pour des usages domestiques. Les groupes fonctionnant au diesel sont extrêmement bruyants. On réserve donc leur utilisation à des usages professionnels, dans des entrepôts ou sur des chantiers. Certains modèles fonctionnent également au GPL ou au gaz naturel. Les plus récents peuvent même fonctionner aux biocarburants.

Le niveau d’huile d’un groupe électrogène doit être vérifié à chaque utilisation et une vidange doit être effectuée toutes les 30 heures de marche.

Le filtre à air sera, lui aussi, régulièrement nettoyé, suivant l’atmosphère dans lequel le groupe fonctionne.

Le démarrage sera toujours plus facile avec des bougies propres, sans calamine.

Un nettoyage extérieur annuel gardera le groupe en bon état.

Si un groupe électrogène n’est pas utilisé pendant un long moment, le mettre en route de temps en temps pour recharger la batterie.

Le conseil « plus » Un groupe électrogène doit être utilisé à l’extérieur, loin des ouvertures d’une habitation, ou dans un local ventilé. Trop d’accidents sont dus à une intoxication par le monoxyde de carbone qu’il dégage.